Informations techniques
- Prix 20 € +frais d'envoi

Résumé
Le sculpteur Jean Pleyers, né en 1914 et décédé en 1999 à Lambermont, est loin d'être inconnu dans la région verviétoise. Mais il n'avait pas la notoriété qu'il aurait été en droit d'espérer après un demi-siècle de travail et de recherches. Il avait pourtant, au début de sa carrière, participé, avec Chagall et les plus grands artistes, aux grands salons d'art sacré de Metz, de Tournai ou de Paris. Puis on l'avait un peu oublié mais il avait continué à sculpter, dans sa cave, tous les jours, après sa journée de travail car il avait choisi d'être manoeuvre dans une papeterie pour ne pas mêler son art à son gagne-pain.
Il avait, sur son mur, deux bouts de bois de saule noués en croix. "C'est pour me rappeler qu'il faut toujours faire simple" disait-il et, en effet, toute son oeuvre était en marche vers cette simplicité finale, puissante et expressive, quel que soit le chapitre observé. Simplicité dans ses formes longilignes, étirées de spiritualité. Simplicité dans ses formes compactes et massives, trapues, bâties à grands plans solidement agencés comme une architecture et qui lui ressemblaient si bien. A force de décantations, de simplifications et de dépouillements, il en vint à réduire la personne à un court tronc-colonne porteur de mains puissantes dans leur raccourci et d'une tête aux larges géométries qui font songer aux statues de l'Île de Pâques.
Cette oeuvre devait, sur cette trajectoire, déboucher sur l'abstraction et Jean Pleyers y parvint mais il n'eut pas le temps d'exploiter sa conquête.